La pulsion du trait – Cycle d’expositions « Trait pour trait »

La pulsion du trait – Cycle d’expositions « Trait pour trait » : Dessin antérieur aux Otages - 1938 - Aquarelle, gouache et plume sur carton - 13,7 x 20 cm Signé et daté b. d. au crayon : F.38 © Musée du Domaine départemental de Sceaux, Inv. 66.13.5    La pulsion du trait – Cycle d’expositions « Trait pour trait » : Otages 43-III - 1943 Héliogravure et eau-forte en noir - Numéro de tirage (VIII/XX) - 24,5 x 43 cm Signé, daté et justifié b. d. à l’encre : Fautrier otages 43 VIII/XX © Musée du Domaine départemental de Sceaux, Inv. 64.8.3   


The exhibition


Au cœur de l’ancien domaine de Colbert, chargé d’histoire et entouré de jardins à la française, le Conseil général des Hauts-de-Seine présente une centaine d’œuvres graphiques de Jean Fautrier (1898-1964). Un cycle d’expositions est réalisé à l’occasion du cinquantième anniversaire de la mort du peintre-sculpteur dont la reconnaissance a dépassé les frontières. La dernière exposition en date de ses œuvres s'est ainsi déroulée cet été au musée municipal d’art de la ville de Toyota, au Japon, quand le Centre Pompidou avait dû abandonner un projet important faute de budget. Contemporain de Jean Dubuffet, Jean Fautrier cherche à s’éloigner d’un art classique et codifié pour adopter un processus créatif nouveau, alliant spontanéité et maîtrise technique. Grande figure de l’art informel, ce peintre abstrait a ouvert la voie à d’autres grands mouvements artistiques. Parmi les pièces exposées, sa Composition (1938), antérieure à sa fameuse série des « Otages » de 1943, est représentative de la modernité graphique de son travail.

« Otage » est un portrait inspiré par le primitivisme et par l’expérience de l’artiste dans l’armée française. La part graphique de ce dessin sera le début d’une série de recherches autour de la représentation du visage avec un axe médian appuyé. « Otages 43-III » en est un autre exemple : plus oppressant (les visages n’ont plus de traits, plus d’identité, les bouches sont ouvertes et grimaçantes) et plus significatif, il fixe son ressenti de l’occupation allemande et des exécutions perpétrées pendant la guerre pour signifier une figure universelle du drame.

« La Jeune fille » précède également la série des Otages. Cette œuvre sensuelle, où les rondeurs de la matière sur la toile suggèrent avec subtilité le corps d’une jeune fille, est un témoignage de la recherche du peintre autour de l’épaisseur de la toile. Le dessin y devient complément de la peinture.

En parallèle du cycle d’expositions, des ateliers de dessin, des conférences autour de Jean Fautrier et des cours d’histoire de l’art sur les courants artistiques du XXe siècle seront dispensés.

Chloé Volpari

When


12/09/2014 - 14/12/2014
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