Le dessin, autrement

Le dessin, autrement : Vue du dessin mural de Fabien Verschaere, Galerie de l'Etrave, Thonon-les-Bains, 2017.    Le dessin, autrement : Christian Lhopital, Fixe face silence n°37, gesso et graphite sur papier journal, collé sur papier, 39,4 x 39,3 cm, 2017.    Le dessin, autrement : Jérémie Bennequin, Mo(n)t de La Prisonnière, série «Ommage - A? la recherche du temps perdu», poussière de gomme à encre, 2012-2013    Le dessin, autrement : Jean-Marc Cerino, Marie-Louise et Passe-Partout invitent Kasimir Malevitch (reprise de « Carré noir sur fond blanc », Kasimir Malevitch, 1915 sur « Portrait de femme », anonyme, XIXe), fusain et crayon sur papier, 70,5 x 54,5 cm, 2015 © Marc Noirce   


The exhibition


« Force est de le constater, le dessin n’est plus ce qu’il était » écrit Philippe Piguet, dont la connaissance affinée du medium l’a mené à occuper la direction artistique du réputé salon parisien de dessin contemporain Drawing Now. De fait, ces dernières années, le genre s’est totalement réinventé à travers de nouveaux supports, de nouveaux médiums et de nouveaux protocoles. Mais cet élargissement du medium entraîne également l’ouverture de nouveaux imaginaires, voire d’une esthétique exploratoire. À la galerie de l’Étrave, son exposition Le dessin, autrement esquisse plusieurs symptômes de cette renaissance graphique, avec notamment quatre interventions murales (ou wall drawing), héritage de l’art de la fresque. Fabien Verschaere envahit de fait l’espace avec une foule de monstres rouge et blancs, population étrange aux tonalités infernales quand Christian Lhopital – dont la technique à la poudre de graphite dénote une saisie singulière des attendus du dessin – invente quant à lui un monde de silhouettes que l’on devine à peine derrière l’atmosphère brumeuse de ses travaux. Chourouk Hriech s’attache, elle, à prolonger l’espace d’exposition dans celui fictif du dessin mural, avec en tout état de cause une affection poussée pour l’architecture, dont les fils tendus courant le long des parois de Keita Mori sont également tributaires. Pour l’occasion, Philippe Piguet a aussi réuni une sélection d’œuvres de Claire Maugeais, Nicolas Aiello, Alighiero Boetti, Jérémie Bennequin mais aussi Jean-Marc Cerino, qui a fait de la « reprise » de dessins anonymes du début du XXe avec des motifs rappelant ceux de Malevitch un mode de réparation et un jeu quant à l’histoire de l’art.

Benoît Macquart

When


23/06/2017 - 23/09/2017
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