La chambre aux gloses secrètes de Bérénice Constans


Claude Louis-Combet
Virgile


La tâche que s’est assigné l’écrivain Claude Louis-Combet en livrant ce petit essai sur l’œuvre de Bérénice Constans fixe les augures sous lesquels se place cet auteur : désigner une œuvre, trop peu connue, sans la fragmenter, sans la détourner d’elle-même, sans l’épuiser par d’insolents verbiages. Pour fil rouge, pelote tirée et déroulée à partir du noyau – des viscères - de l’œuvre, la pureté, l’absence de compromis, la volonté de se tenir au plus près de soi-même. En construisant son parcours par une profondeur toujours plus marquée, Bérénice Constans fait vœu de revenir aux origines, c’est-à-dire à la mère qui enfante et à une période antéhistorique : hors de toute contingence, les encres proposées ne sont en aucun cas l’illustration d’un programme. On les voit plutôt comme un éternel recommencement, des variations infinies, s’opposant à l’idée d’une quelconque clôture. Le texte de Claude Louis-Combet sur cette « artiste en contemplation » s’offre à lire comme une légende des œuvres reproduites, dans une superbe langue poétique et sans ambages qui en évoque l’exigence.

Tom Laurent


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