Le Maroc contemporain

Le Maroc contemporain : Najia Mehadji. Mystic Dance N°2. 2011, épreuves numériques pigmentaires tirées à 5 exemplaires, 160 x 160 cm.    Le Maroc contemporain : Abderrahim Yamou. Trente-Six Faucilles. 2010, bois, clous et faucilles, hauteur 160 cm. Collection de l’artiste.    Le Maroc contemporain : Mohamed El Baz. Majnun. 2009-2011, peinture murale, radios sonores et câbles. Courtesy de l’artiste et de la galerie Imane Farès, Paris.   


L'exposition


« L'entrée des Arabes dans la modernité ne s'est-elle pas effectuée en grande partie grâce à l'image ? », n'en finit pas d'interroger le Marocain Abdelfattah Kilito. « Peut-être faudrait-il un jour se demander ce que les Arabes ont perdu en entrant dans l’ère de l'image. Ce qui est significatif, c'est que l'image s'est imposée à eux précisément au moment où ils ont rencontré l'Autre, au moment où, au contact de son image, la leur s'est brouillée. » Dans son dernier ouvrage, ce professeur à la faculté des lettres de Rabat, écrivant en arabe et en français, s'exclamait encore : « Comment peut-on être monolingue ? », pointant la nécessité de se forger des armes pour décoder et tirer parti du langage de cet « Autre » qui finit par être soi. Sans doute la diversité des langues en usage au Maroc trouve-t-elle un écho dans celle des pratiques artistiques retenues par les commissaires de l’exposition Le Maroc contemporain à l'Institut du monde arabe, lors de leur arpentage des différents lieux où se crée l'art de ce pays.

Commissariat : Jean-Hubert Martin, Moulim El Aroussi, Mohamed Métalsi

Extrait du texte de Tom Laurent, publié dans le N°61 de la revue Art Absolument : Parution le 16 Septembre 2014

Quand


15/10/2014 - 01/03/2015
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