Madagascar. Arts de la Grande Île

Madagascar. Arts de la Grande Île : Poteau funéraire aloao, XVIIe-fin XVIIIe siècles, population sakalava, bois sculpté, monoxyle, 215 x 30 x 25 cm. Musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris.    Madagascar. Arts de la Grande Île : Poteau funéraire aloao, avant 1898, bois, crânes de bovinés, métal, perles,  306 x 75 x 83 cm. Musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris.    Madagascar. Arts de la Grande Île : Amulette, avant 1929, population sakalava, bois, métal, perles de verre, textile, matériaux organiques, 18 x 6,5 x 6,5 cm. Musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris.   


L'exposition


Madagascar demeure une énigme. Non seulement l’origine de son peuplement reste obscure, mais l’histoire même de la Grande Île de l’océan Indien tarde à s’inscrire dans l’histoire du monde. On ne sait même pas très bien où la situer : incluse dans la section Afrique au musée de l’Homme, elle est repassée dans l’océan Indien au musée du Quai Branly. Aurélien Gaborit, commissaire de la manifestation, s’est d’abord employé à inscrire Madagascar dans l’histoire de l’art. Mais il a aussi voulu faire histoire de cet art méconnu, oublié et bien souvent méprisé. Jugé trop peu « primitif » pour pouvoir égaler en puissance les arts africains, considéré à l’inverse comme manquant de raffinement pour prétendre s’insérer dans les arts asiatiques, l’art malgache se situe dans une sorte de no man’s land stylistique, qui en fait tout le prix. Picasso, qui possédait quelques pièces malgaches dans sa collection, avait bien noté l’existence d’un vocabulaire original et différent.

Extrait de l'article de Emmanuel Daydé, publié dans le N°85 de la revue Art Absolument.
Parution le 19 septembre 2018

Quand


18/09/2018 - 01/01/2019


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