Kinshasa chroniques

Kinshasa chroniques : Vue de l'exposition    Kinshasa chroniques : Vue de l'exposition    Kinshasa chroniques : Vue de l'exposition   


L'exposition


Si le nom de Sammy Baloji est désormais familier des musées et biennales globales, la plupart des quelque 70 artistes invités au MIAM sont peu connus en dehors de Kinshasa. Pour cause, issus de la jeune génération – ils sont nés après 1980, à l’image de la population kinoise –, cette exposition est une première hors de leur ville pour beaucoup d’entre eux. Certains semblent s’inscrire dans la suite d’antécédents prestigieux : ainsi de Moke Fils et Amani Bodo et de la peinture populaire congolaise emmenée par Chéri Samba et Pierre Bodo (le père d’Amani) ou à partir de 1975, ou de Méga Mingiedi et Eddy Ekete, qui recyclent la « débrouille » des Kinois dans une Bad Painting avouant sa dette à Basquiat. Mais lorsque ces chroniques se font l’écho des rêves et des attitudes que suscite la capitale congolaise, elles montrent d’autres visages. Parmi ceux-là, des sapeurs paradant au cimetière de La Gombe immortalisés par Yves Sambu ou Jean-Christophe Lanquetin. Elles exposent aussi le passage vers d’autres corps, comme ceux qu’endossent Yannos Majestikos, Michel Ekeba ou Tickson Mbuyi en confectionnant des costumes. Avec peu, ces artistes cultivent l’art de la démonstration, à l’image d’un abondant autel fabriqué par Éric Androa Mindre Kolo, submergé de roses artificielles.


Tom Laurent

Article publié dans le N°87 de la revue Art Absolument.

Quand


24/10/2018 - 10/03/2019


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