À cet art de vitrail, construit comme un puzzle et composé de formes aux couleurs tranchées et posées en aplat – tel le Paysage rocheux du Pouldu montré à Orsay –, succède une nouvelle théologie de l’image, que la rétrospective de la galerie Malingue met avec bonheur en regard de ses corps d’anges et de ses paysages visionnés. Ses petites gouaches cherchent la rédemption dans des visages entourés de formes géométriques, exécutées au compas et à la règle. Ses ultimes et obsessionnelles Notations chromatiques prennent la forme complexe de rythmes colorés kaléidoscopiques, comme détachées des contraintes de la matière. « Moi, je suis Filiger, et je peins l’Absolu », avait-il annoncé.


Extrait de l'article de Emmanuel Daydé, publié dans le N°88 de la revue Art Absolument

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