American Women. The Infinite Journey

American Women. The Infinite Journey : Amy LINCOLN. Still Life With Moon. 2019, peinture acrylique sur panneau, 91 x 60 cm. Courtesy of the artist    American Women. The Infinite Journey : Nancy SPERO. Gunship Victims. 1967, encre et gouache sur papier, 61 x 91 cm. © Galerie Lelong & Co    American Women. The Infinite Journey : Julie CURTISS. Snake boot. 2019, gouache sur papier, 26 x 36 cm. Courtesy of Anton Kern Gallery    American Women. The Infinite Journey : Sara CWYNAR. Hands II, 2019, photographie,133,35 x 108 cm. Courtesy of Foxy Production - New York   


L'exposition


Prenant notamment appui sur les recherches de Kathy Battista et son récent essai New York New Wave: The Legacy of Feminist Art in Emerging Practice (2019), Marie Maertens rappelle que dans les années 1970, l’intérêt de ces femmes pour des supports modestes, le document ou la vidéo s’est construit en opposition au grand format hérité de l’expressionnisme abstrait et de l’art minimal, la peinture comme genre étant associée à un certain virilisme. Dans l’exposition, les dessins de Nancy Spero, s’ils ont trait à la guerre du Vietnam, en livrent une image détournée où affleurent aussi des souffrances intimes. Plus directs, les photomontages de Martha Rosler et Annette Lemieux témoignent d’une critique volontiers démonstrative des stéréotypes où intervient l’image de magazine, associée de fait à la société de consommation et à sa propension à générer des clichés. Pour la Française de Brooklyn Julie Curtiss, née en 1982, cette appropriation des stéréotypes reste primordiale, mais elle s’accomplit dans des peintures et des dessins délibérément séduisants, où la chevelure parfaite, la manucure ou les talons deviennent motif d’ironie. De même, cette fabrique des comportements par la répétition des images est au cœur des montages de mains d’hommes attrapant des bières de Sara Cwynar. Interrogée sur les stratégies visuelles communes à ces deux générations, la commissaire l’analyse comme lisant « la surmasculinité et la surconsommation actuelles sur un mode proche de celui de ses aînées ».



Extrait de l'article de Tom Laurent, publié dans le N°91 de la revue Art Absolument

Quand


09/01/2020 - 21/03/2020
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