Drawing Now Paris



Salon à la réputation établie et spécialisé dans le dessin contemporain, Drawing Now Paris réunit pour sa huitième édition plus de 80 galeries internationales et investit le champ de l'art urbain avec une exposition culturelle.


Le salon du dessin contemporain s’installe au Carreau du temple et à l’Espace Commines, ce dernier étant dédié aux jeunes galeries avec la plateforme FRESH. La section INITIAL s’attache à présenter le travail innovant de dessinateurs contemporains. Agrémenté de discussions, d’interviews et de vidéos révélant l’élaboration de dessins d’artistes en temps réel, Drawing Now présente par ailleurs une exposition autour de l’art dans et de la ville. Philippe Piguet, directeur artistique de la foire, y a souhaité mettre en avant le jeu de correspondance entre deux générations d’artistes : celle de Jacques Villeglé et celle de Lek et Sowat, qui partagent une fascination pour la charge visuelle présente dans l’espace urbain. Jacques Villeglé, pionnier de l'art urbain, s'approprie dès 1969 des signes de la rue en les détournant avec ses Alphabets sociopolitiques. Les graffeurs Lek et Sowat laissent proliférer des motifs typographiques qui se mêlent avec des figures abstraites.

Parmi les nombreux marchands présents, on compte des galeries françaises historiques, comme Jean Fournier, mais également une grande ouverture à l’international. C’est ainsi que le centre d’art contemporain Jca De Kok présente « Panopticum Berlin » de Wim Hardeman et Onno Schilstra. Dans cette collection de dessins, les artistes se réfèrent aux bâtiments dont l’architecture facilitait la circulation d’individus, évitant en cela toutes tentatives de rébellion. Le dessin s’organise en diptyque confrontant une architecture austère à des individus résignés ou accusateurs. Du côté des enseignes parisiennes, la galerie Lelong va, entre autres, montrer le travail de Barthélémy Toguo, avec notamment son œuvre intitulée « Hidden Face ». Ce dessin à l’encre de chine représente un homme assailli par un cordon tortueux prenant possession de sa tête, entre hybridation et signe de vitalité. Des galeries comme Laurent Godin, Isabelle Gounod, Christophe Gaillard ou Suzanne Tarasiève feront le déplacement.

Au cœur de l'évènement se dressera une réflexion sur l’évolution et les directions prises par le dessin contemporain. Les discussions avec Julien Beneyton, Claire-Jeanne Jézéquel, Barthélémy Toguo et Jean-Luc Parant engageront, selon Philippe Piguet et respectivement, le lien du dessin avec « le réel, le formel, le déplacement culturel et l'écriture ».

Clarisse Russel


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