Valentin de Boulogne. Réinventer Caravage

Valentin de Boulogne. Réinventer Caravage : Valentin de Boulogne. Réunion dans un cabaret.1625, musée du Louvre    Valentin de Boulogne. Réinventer Caravage : Valentin de Boulogne. Allégorie de l’Italie, 1628-1629, Institutum Romanum Finlandiae, Rome © Alessandro Vasari.    Valentin de Boulogne. Réinventer Caravage : Valentin de Boulogne. Le concert au bas-relief. 1623-1625, Musée du Louvre   


The exhibition


En « accédant à cette transparence plate, qui est l'étranglement de l'éloquence » (Bataille), Valentin le mélancolique transforme ses triviales réunions d’hommes, de femmes, de vieillards et d’enfants, en des photogrammes cinématographiques dignes du jeu minimaliste, des visages exsangues et des regards perdus, murés dans le sentiment d’une incommunicabilité infinie, de La Notte ou de L’Eclisse d’Antonioni. Comment, après une telle gloire posthume, en est-on arrivé à ignorer complètement le génie lunaire de Valentin ? Écrasé par l’ombre de Caravage avant d’être balayé par la révélation de La Tour, lors de la très nationaliste exposition Peintres de la réalité en France au XVIIe siècle au musée de l’Orangerie en 1934, Valentin aurait pu finir dans les oubliettes de l’histoire. Heureusement, Annick Lemoine juge aujourd’hui que Valentin, qui disait ne vouloir « s’incliner devant aucun maître », est peut-être « celui qui invente le plus » dans les rangs des caravagesques romains.


Extrait de l'article d'Emmanuel Daydé dans le N°75 de la revue. Parution le 21 janvier 2017

When


22/02/2017 - 22/05/2017
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