Nathalie Grenier et Antoine Poupel – Kisetsu. Saisons japonaises

Nathalie Grenier et Antoine Poupel – Kisetsu. Saisons japonaises : Paysage après la pluie. 2013, 140 x 102 cm. © Nathalie Grenier. Courtesy Galerie Baudoin Lebon    Nathalie Grenier et Antoine Poupel – Kisetsu. Saisons japonaises : Sans Titre, 2005, 90x60 cm ©Antoine Poupel. Courtesy Galerie Baudoin Lebon   


L'exposition


« Les saisons sont ce qu’une symphonie devrait être » disait le pianiste polonais Arthur Rubinstein. Une symphonie dont Nathalie Grenier et Antoine Poupel connaissent les mouvements, maîtrisent toute la polyphonie. Réunis pour cette exposition, ces deux artistes aux techniques distinctes – la première est peintre, le second est photographe – ont beaucoup en commun. Tout d’abord, un goût partagé pour l’ambiguïté du support et de la technique. Dans l’œuvre d’Antoine Poupel, la référence à la peinture est permanente ; il use de superpositions photographiques pour un rendu pictural, tout en revendiquant l’influence de Monet ou Pollock. Les peintures de Nathalie Grenier sont elles aussi marquées par la projection et la superposition des couches, créant ainsi une œuvre nouvelle, matérialiste. Si leurs créations trouvent de telles consonances, c’est aussi parce qu’elles sont mues par un impétueux besoin de liberté. Chez Antoine Poupel, le support photographique est un matériau sur lequel son goût pour l’expérimentation peut s’affirmer ; ainsi, il crée une Saison n° 5, entremêlement des quatre préexistantes, réalisée au Japon – son pays d’exil et d’adoption – et qui amène l’observateur à se questionner. Dans les œuvres de Nathalie Grenier, paysages vigoureux, teintés d’impressionnisme et réalisés dans un format traditionnel, l’œil se perd. Une fois encore, que vois-je ? La réponse appartient au spectateur. Si elle n’est pas insoluble.

Géraldine Robin

Quand


11/09/2014 - 31/10/2014
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