Le voyage à Tahiti de Matisse

Le voyage à Tahiti de Matisse : Henri Matisse, La Chevelure Eau-forte pour Poésies de Stéphane Mallarmé, 1932 Collection particulière © Succession H. Matisse    Le voyage à Tahiti de Matisse : Henri Matisse, Jazz, Icare,  Pochoir, Tériade Editeur, planche VIII, 1947  Collection particulière © Succession H. Matisse    Le voyage à Tahiti de Matisse : Henri Matisse, Brise marine Eau-forte pour Poésies de Stéphane Mallarmé, 1932 Collection particulière © Succession H. Matisse   


L'exposition


Dès le XVIIe siècle, la ville de Méru a été un berceau de la tabletterie. Des matières naturelles telles que la nacre, l’os, l’ivoire, l’écaille et l’ébène y ont été retravaillées pour devenir des objets d’utilité quotidienne ou luxueux. Le musée de la nacre et de la tabletterie a choisi de consacrer une exposition à Matisse dans son cadre atypique : une centaine d’œuvres est présentée au public dans les ateliers meublés de machines d’époque au cœur d’un exemple typique des grandes installations de la Révolution Industrielle : l’ancienne usine Dégremont. Tout comme le musée est consacré à la transformation de la matière brute, l’influence de Tahiti – où il séjourne en 1930 – a conduit Henri Matisse à s’intéresser à l’organique et à figurer le végétal. L’exposition est d’abord consacrée à l’évolution de la peinture de l’artiste, avant d’analyser la mutation de la définition même « d’exotisme » et de sa représentation. Son voyage a poussé le peintre à se réinventer et à épurer les formes dans ses compositions pour privilégier le trait et la vie dans son essence au détail. « Il y a trop à voir » disait-il. Matisse voulait à l’origine renoncer à la peinture lors de son voyage, mais il a effectué un travail complet de mémoire à travers ses clichés et des dessins de détails. C’est entouré de végétation luxuriante qu’il a réinventé ses repères. Son œuvre est alors un retour à la substance des choses, et une véritable invitation au voyage.

Quand


25/09/2014 - 27/12/2014
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