Louis Valtat, à l’aube du fauvisme

Louis Valtat, à l’aube du fauvisme : Louis Valtat, Vue d’Anthéor, les rochers rouges, 1908, Collection particulière, Paris ©ADAGP Paris 2011    Louis Valtat, à l’aube du fauvisme : Louis Valtat, Barques sur la grève, 1896, Mr and Mrs Randall S. Fotjasek, ©ADAGP Paris 2011    Louis Valtat, à l’aube du fauvisme : Louis Valtat, Les roches rouges à Agay, 1903, Collection Fondation Regards de Provence, ©ADAGP Paris 2011   


L'exposition


Louis Valtat est-il vraiment le précurseur du fauvisme ? À travers les 180 œuvres rassemblées au Musée de Lodève, l’historienne de l’art et spécialiste de la période, Claudine Grammont, offre une relecture du travail de ce peintre éclectique. Actif dès 1892, Louis Valtat évolue à cheval sur deux siècles riches en recherches picturales. Adepte de Van Gogh et du dessin par la couleur, proche des Nabis dans les sujets d’intérieurs ou encore de Signac dans certains tableaux à tendance pointilliste, l’artiste s’inspire de beaucoup de ses contemporains. Pourtant, les toiles de Louis Valtat ne correspondent jamais exactement aux critères esthétiques des mouvements d’avant-garde de la période. En 1897, alors qu’il s’installe à Agay, commune méditerranéenne près de Saint Raphael, il découvre les rochers rouges qui surplombent la mer. Cette vision est une véritable révélation pour le peintre qui n’utilise plus que trois couleurs dans ses tableaux : le rouge pour les rochers, le bleu indigo pour la mer et le vert pour la végétation. Malgré cette utilisation commune de pigments purs et éclatants, les fauves ne reconnaissent pas Louis Valtat comme un des leurs. Ses compositions, trop ordonnées et ses petites touches de couleurs ne correspondent pas aux larges aplats de Matisse ou de Raoul Duffy, mais, de part l’innovation chromatique, annoncent les fauves.


Pauline Mirete

Quand


02/06/2011 - 16/10/2011
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