Pierre Buraglio, l’art du recadrage

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Poursuivre la conversation engagée depuis bientôt vingt ans, c’est, nécessairement, recadrer les termes du dialogue. Toi-même, depuis les articles que tu as écrit sur mon travail, et surtout la monographie parue en 2001 chez Flammarion, où tu me qualifiais alors à juste titre de “peintre sans pinceaux”, tu dis qu’il faudrait aujourd’hui ajouter un nouveau chapitre prenant la mesure de ce qui a bougé. Chacun, dans cette relation continue entre artiste et critique, a pris la mesure de cette tension à l’oeuvre, dans ma pratique, entre changement et continuité. Comme une contradiction délibérément insoluble. Poursuivre le dialogue aujourd’hui, c’est mesurer les constantes et les récurrences, avec, comme seul point fixe, depuis le début, le tableau envisagé comme forme et comme histoire.


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