Françoise Pétrovitch, après les jeux

Françoise Pétrovitch, après les jeux : Françoise Pétrovitch. Poupées. 2014, eau-forte et pointe sèche. © Edition et collection Musée du dessin et de l’estampe originale, Gravelines    Françoise Pétrovitch, après les jeux : Françoise Pétrovitch. Le garçon à la poupée. 2012 - 2013, taille douce, 90 x 72 cm. Collection particulière  © Edition Chalcographie du Louvre     Françoise Pétrovitch, après les jeux : Françoise Pétrovitch devant le mur peint au Musée de Gravelines © Photo : Emmanuel Gilliot   


The exhibition


Chez Françoise Pétrovitch, la gravure tient une place toute particulière. Si la sculpture, la vidéo, la peinture, ou le dessin constituent la partie la plus visible de son travail, l’estampe a toujours fait partie de son champ créatif. C’est sur ce médium que l’exposition « Françoise Pétrovitch, après les jeux » se concentre. L’occasion de découvrir l’univers bien particulier de l’artiste au travers de sérigraphies, taille-douce, aquatinte, eau-forte, lithographies…Françoise Pétrovitch porte un attachement particulier à l’adolescence, l’animalité, l’incongru, l’ambivalent. Sous ses traits, les visages, les corps sont allongés, androgynes et l’univers de l’enfance est teinté d’inquiétante étrangeté. Le sujet est perdu dans l’immensité du support, tout en étant plus que jamais à sa place. Elle dépeint des êtres d’une grande expressivité mélancolique, bosselés, laissant place à l’imaginaire. Habituée des créations monumentales, l’artiste investit ici l’espace avec un dessin mural – d’une longueur de 20 mètres de large sur 2,10 mètres de hauteur - qui devient lui-même le support d’exposition des gravures encadrées. Le mur se retrouve parsemé de poupées, de différents formats et dans différents états ; ainsi, certaines semblent abîmées d’avoir trop été manipulées, décapitées, mutilées, d’autres sont encore pleines de vigueur, une expression étonnée figée sur le visage. Et de nouveau, les corps sont déformés, les membres s’entrecroisent, les coutures sont apparentes. La scénographie se veut réfléchie de manière à ce que le spectateur se retrouve plongé dans l’espace que l’artiste a su faire sien. Les deux murs accueillant les œuvres se sont face et celles-ci se répondent tant par leurs dimensions, les techniques ou les coloris utilisés.

Géraldine Robin

When


28/06/2014 - 19/10/2014
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