Picasso primitif

Picasso primitif : Brassaï, Sculpture La femme en robe longue face à l'huile sur toile l'Aubade dans l'atelier des Grands Augustins. Paris, 1946, épreuve argentique, 25,6 x 17,9 cm. ©Musée National Picasso, Paris.    Picasso primitif : Picasso. Le Baiser, 1943, huile sur papier, 65 x 50cm. ©RMN Grand Palais (Musée National Picasso-Paris)/Mathieu Rabeau ©Succession Picasso 2017   


The exhibition


Picasso le revendique, il n’est pas anthropologue… « L’art nègre : connais pas », affirme-t-il quand Florent Fels le sollicite pour rédiger une tribune dans sa revue Action en 1920 [...]
Un fragment de vase en guise de tête de bébé, des moules à gâteau et la plaque décorative d’un poêle comme buste, La Femme à la poussette de 1950 du peintre s’inscrit dans la flânerie et la trouvaille créatrice, l’assemblage et la schématisation que l’on retrouve dans la sculpture en métal dédiée au dieu Gou de 1858 attribuée à Akati Ekplékendo. Au-delà de ces rapprochements esthétiques, l’exposition s’aventure à dégager une essence créatrice commune à travers l’expression de l’indicible, le surgissement du ça et de la part pulsionnelle de l’Homme, la libération de la sexualité et du corps féminin, la métamorphose, le pouvoir des images et l’universalité. « Une forme de magie qui s’interpose entre l’univers hostile et nous, une façon de saisir le pouvoir, en imposant une forme à nos terreurs comme à nos désirs », dixit Picasso. Et cette « charge », dans laquelle Picasso voyait « le sens même de la peinture », garde aujourd’hui encore son mystère.

Extrait de l'article de Chloé Gonda publié dans le N°77 de la revue Art Absolument: parution le 19 mai 2017

When


28/03/2017 - 23/07/2017
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