Gustav Klimt

1862 (Baumgarten) / 1918 (Vienne)

"Dans leur beauté sinueuse, les femmes de Klimt relèvent d'un décoratif élargi, qui ne se limite pas à ces seuls modèles érotiques, même si les dessins témoignent d'un éros féminin intime, pris dans une extase érotique souvent solitaire. Utilisant le montage d'espaces hétérogènes et apparemment incompatibles, incrustant et stylisant les matières dans des procédés décoratifs orientalisant jusqu'à mettre en aplat idéal un or tout byzantin, Klimt utilise le croisement de deux modalités de la ligne décorative : la verticalité ascensionnelle des formats et de certains drapés, et la courbe, nourrie de toutes les inflexions possibles de corps presque aériens. Androgynes, femmes fatales et castratrices (Judith ou Salomé), corps nacrés immatériels et corps-lianes et fleurs, la peinture de Klimt relève d'une vision cosmique et d'une véritable esthétique de la fluidité qui dépasse les clichés de l'époque."
© Christine Bucki-Glucksmann, Art Absolument n°23, décembre 2007



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Numéro 23








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