Robert Rauschenberg

1925 (Port Arthur (Texas)) / 2008
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Après un grand voyage en Italie, en Espagne et au Maroc avec l’ami Cy Twombly, réinstallé à New York près de Jasper Johns, entre 1953 et 1964, Rauschenberg invente une fascinante succession de Combines, créations hybrides en trois dimensions qui renouvellent l’héritage des ready-made de Duchamp, des assemblages dadaïstes et des collages de Kurt Schwitters (Merz): il mêle peinture, journaux, calendriers, photos personnelles, portraits de Vénus de Vélasquez ou de Rubens ou dessin de l’ami Twombly (Rebus, 1955), et leur adjoint les objets ordinaires les plus hétéroclites glanés jusque dans la rue, rebuts ou déchets, « cadeaux » aléatoires mais signifiants des villes qu’il explore : bouteilles de Coca-Cola, chaussures, parachute de l’armée, débris de voitures, grand seau (Pour Ganymede, 1959), structures métalliques (Gift for Apollo, 1960), cravates, fermeture éclair, voire animaux empaillés, à l'image de l’aigle de Canyon (1959)… « Tout un stuff qui est au monde ce que le corps est à l’être humain », souligne Achim Borchardt-Hume, car « cet expérimentateur inlassable opère une fusion entre ces matériaux et les stratégies les plus nobles de l’art pour composer des rébus visuels souvent énigmatiques ».



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Numéro 75






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