Akseli Gallen-Kallela

1865 (Pori (Finlande)) / 1931 (Stockholm (Suède))

Comprenant que le mythe exige un détachement formel du réel, l’artiste renonce au réalisme pour s’aventurer sur les rives d’un symbolisme ethnique. Si le Norvégien Edvard Munch, avec qui il expose à Berlin en 1895, s’abandonne à l’émotivité expressionniste d’un Van Gogh, Gallen-Kallela pratique un synthétisme farouche, qui l’identifie à un Gauguin du Nord – dont il ne découvrira pourtant les œuvres qu’en 1909 à Paris. En 1894, à la recherche d’une « chambre à lui » au cœur de la Finlande, Gallen-Kallela séjourne au bord du lac de Paanajärvi, où il peint son Grand Pic noir solitaire, premier paysage « pur », vide de toute présence humaine, brillamment acquis en janvier 2020 par le musée d’Orsay. Après avoir contracté le paludisme en Espagne en 1904, le peintre va se reposer au bord du lac Keitele pour se consacrer entièrement à la peinture de paysage.


Portrait :
K. O. Lindeqvist.
Akseli Gallen-Kallela en 1906.



Ses numéros


Numéro 101






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