Gastineau Massamba

1973 (Poto-Poto (République du Congo))
Vit à : Montreuil
Travaille à : Montreuil
Galerie de l'artiste

Si vous demandez à Gastineau Massamba pourquoi ses figures se déploient, voire éclatent, sur un fond noir, il vous répondra que « la nuit précède le jour ». Si vous le questionnez sur la taille démesurée qu’y possèdent les mains, sa réponse tiendra en une phrase : « Les mains font le cerveau. » Né en République démocratique du Congo en 1973, avoir 20 ans à Brazzaville a signifié pour lui éprouver toute l’horreur de deux guerres civiles consécutives, laissant plusieurs millions de morts parmi les vivants et une impunité des crimes de guerre. Après avoir un temps travaillé la broderie – faisant danser les fils pour figurer une ronde de soldats foulant des tombes dans une œuvre au titre explicite : "5 Juin 1997, La guerre du Pétrole par la compagnie française TOTAL au Congo-Brazzaville" –, il est revenu dernièrement à la peinture « afin de dégager une nouvelle énergie moins figée ». Et si l’on pouvait voir dans son travail du fil un temps de réparation, ses figures jetées à l’aquarelle et au pastel tiennent plutôt du cri. Sous le titre générique de Pool – du nom de la région qui en 2016 connaissait les résurgences de conflits opposant « Ninjas » du pasteur Ntumi au gouvernement congolais –, une foule de personnages spectraux semble y clamer une colère sourde, les mouvements de leurs membres fiévreux provoquant des éclats métalliques.


L'artiste est représenté par la galerie Anne de Villepoix.



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Numéro 108


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GASTINEAU MASSAMBA. MAKUKU MÂ TÀTÛ

« J'aime beaucoup cette image où l’on voit Albert Einstein tirer la langue : dans la peinture, les bouches sont généralement fermées, les langues et les dents rarement visibles. C'est le contraire chez moi, on voit beaucoup le cri, la bouche, la langue et les dents. La salive aussi. Peindre la salive m’intéresse, même si cela dérange parfois ceux qui regardent ma peinture. Après, une œuvre doit parler d'elle-même, c'est pour cela que j'essaie d'en parler le moins possible. »
Gastineau Massamba

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