ART UP !



Du 12 au 15 février 2015
En inscrivant plus directement dans ses gènes la participation des différents acteurs artistiques de l'Eurorégion, la foire lilloise ART UP ! souhaite pérenniser son statut de premier salon d'art contemporain en France hors Paris en termes de visiteurs. Un riche programme vient étoffer l'offre des galeristes et éditeurs présents, tant au sein de la foire que chez des partenaires hors-les-murs.

Art Up !


C'est donc une vocation transfrontalière que Didier Vesse, directeur d'ART UP ! depuis 2010, veut accentuer, en renforçant les relations avec les structures artistiques de la région. De même, l'orientation esthétique principale prise par la foire s'appuie sur une histoire nordique de l'abstraction géométrique, en lien avec sa réévaluation par des institutions locales, comme le musée de Cambrai ou le musée Matisse du Cateau-Cambrésis. Didier Vesse, qui parle à son sujet de « socle », assume cette orientation comme participant d'un mouvement de prise en compte des spécificités et développements locaux :« Si l'art abstrait est un langage universel, il a tout de même une origine géographique. Historiquement, le mouvement prend naissance en Europe du Nord et de l'Est. L'influence d'artistes pionniers de l'abstraction géométrique a dépassé les frontières nationales et a rayonné dans les pays limitrophes comme par exemple Piet Mondrian qui, bien qu'établi aux Pays-Bas, a influencé Pol Bury et Jo Delahaut en Belgique, ainsi que Jean Dewasne à Lille ou encore Guy de Lussigny et Geneviève Claisse à Cambrai. Nous avons ainsi dans le Nord de la France un vivier d'artistes, de collectionneurs et de galeristes qui continuent à réinventer chaque jour l'abstraction géométrique. Un véritable patrimoine vivant dont nous pouvons être fiers ! » En effet, de récentes donations ont permis de rendre visibles les travaux d'artistes cités par Didier Vesse, tandis que l'année passée a par exemple vu une grande exposition sur les abstractions géométriques belges dans la ville de Mons, de l'autre côté de la frontière. Côté exposants, plusieurs galeries sont actives quant à la promotion de cette esthétique : une sculpture de Norman Dilworth et des tableaux de Geneviève Claisse sont visibles à la galerie Wagner, ou des pièces de Cruz-Diez chez Gimpel & Muller, entre autres. Au programme également, une partie de la collection d'art contemporain de Michel Poitevin, liée à l'abstraction et au cinétisme, est exposée en lien avec la Sécu, centre d'art lillois.
Bien que cette histoire liée à la région soit présente au sein de la foire, d'autres formes y cohabitent, ouvrant vers d'autres territoires. Ainsi, parmi les galeries et éditeurs sélectionnés pour cette édition 2015, les quatre zones géographiques de provenance des exposants – Lille et sa région ; Paris ; province ; internationale, avec une majorité de Belges – correspondent chacune à un quart environ des participants. Enfin, cette présence de l'abstraction géométrique ne se veut pas exclusive : l'entrée dans les lieux se fait en passant au sein d'une installation réalisée en partenariat avec Le Fresnoy, basée à Tourcoing, quand la Maison de la photographie présente les photographies oniriques de Charles Pétillon. Le critique Stéphane Corréard, quant à lui, a disposé d'une carte blanche. Son exposition Un monde léger et profond réunit des œuvres aussi diverses que les peintures de Farah Atassi, les tressages figuratifs de Nathalie Boutté ou les sculptures postmodernes de Stéphane Vigny, quand de nombreux galeristes présentent des œuvres éclectiques.

Tom Laurent


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