Rouan le peintre - Tombeau de Francesco Primaticcio


Dominique Cordellier, François Rouan
Éditions Galilée


Dans un beau coffret, deux volumes se complètent et rivalisent de superbe. Le premier contient un texte de Dominique Cordellier, conservateur en chef au département des Arts graphiques du musée du Louvre. Le temps d’une fiction, celui-ci s’est prêté au jeu très sérieux d’écrire, à la manière d’une adjonction aux célèbres Vies de Giorgio Vasari, une étude presque imaginaire sur l’existence toute empreinte d’art et l’œuvre fameuse de François Rouan. Frappée du sceau de l’anachronisme, cette démarche évacue toute possibilité de nier ce constat simple: un biographe ne fait que raconter ce qu’il se doit d’inventer. Ainsi en est-il de l’éminent toscan du XVIe siècle, historiographe de la Renaissance, qui se créa et partagea son histoire de l’art. Le récit limpide et plein d’humour tissé alors nous emmène du Montpellier natal jusqu’en Italie et à la rencontre avec Balthus, des amitiés indéfectibles à la manière de défaire la peinture. Puis, dans une seconde partie de ce libelle, les objets de l’atelier se mettent à parler autour de surimpressions photographiques prises par celui que l’auteur nomme maître Rouan. Enfin, une introduction au tombeau de Francesco Primaticcio, que l’on trouve dans le deuxième volume, complète l’ensemble. Cet hommage à la mémoire du maître de Fontainebleau est composé de reproductions de fragments d’œuvres montrées à l’occasion de la rétrospective consacrée par le Louvre au Primatice en 2004. D’une grande beauté, elles atteignent la mémoire d’un art qui, comme le reconnaît Dominique Cordellier, « ne sert à rien et auquel on revient sans cesse».


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