Paula Modersohn-Becker

1876 (Dresde (Allemagne)) / 1907 (Worpswede (Allemagne))

« Je travaille avec une passion qui exclut tout le reste », affirmait Paula Modersohn-Becker. Aussi ses tableaux ne sont-ils pas que des tableaux : leur expérience intérieure sacralise le printemps de l’art moderne. On a presque envie de mettre des bougies devant eux, d’exécuter quelque danse sacrale en forme de prière universelle. La peinture totémique, presque chamanique, de Paula Becker appelle la prière, l’inquiétude, la plénitude et la foi. Si, comme l’écrit Rilke, « le cygne avance sur l’eau tout entouré de lui-même, comme un glissant tableau ; ainsi à certains instants un être que l’on aime est tout un espace mouvant ». L’espace spongieux de Paula Modersohn-Becker transforme la toile en une « tremblante image de bonheur et de doute ».



Ses numéros


Numéro 71






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