Philippe Mayaux, la raison miroir.

Philippe Mayaux, la raison miroir. : Les conditions de l'Être, 2012, Résine stéréolithographique, laiton, bois, plexiglass, Diamètre : 105 cm ; Profondeur : 50 cm, Collection privée, France Courtesy Loevenbruck, Paris © ADAGP, Paris. Photo F.Gousset    Philippe Mayaux, la raison miroir. : Des idoles, 2012, Résine stéréolithographique, 32 x 60 x 16 cm, Collection privée, France Courtesy Loevenbruck, Paris © ADAGP, Paris. Photo F.Gousset   


L'exposition


« On peut aussi bien réfléchir avec l’œil qu’avec le cerveau ».
Pour Philippe Mayaux, concept et esthétique sont intimement liés. Si le jury du prix Marcel Duchamp 2006 avait salué un « travail original à l’ambiguïté joyeuse », c’est que celui-ci désarçonne par sa faculté à revêtir de multiples sens et à s’élaborer dans une forme hybride. Ses idoles, effigies primitives en résine stéréolithographique, marient ainsi l’art à l’industriel, le sacré au profane, les traditions à la modernité. A travers un langage plastique aux accents parfois psychanalytiques, ses sculptures, dessins et peintures dressent aussi le portrait d’une société consumériste assujettie à la cadence malsaine des impératifs bureaucratiques qui tente d’affronter l’absurdité de la fuite du temps. Ses toiles envahies de flammes semblent ravagées, à l’image d’une civilisation déchue qui, selon l’artiste, se renouvelle dans la destruction. Obsession sourde, pulsion de mort devenue vitale, cette purification par le feu apparait de façon récurrente sur l’ensemble de la série. Il défend les couleurs d’un art protéiforme qui, bravant les traditionnelles cloisons hiérarchiques, regarde vers la science et les raretés des cabinets de curiosité.

Camille Benfredj

Quand


07/07/2013 - 08/09/2013
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