La « vaste entreprise de peinture », pour reprendre les termes d’Olivier Delavallade, directeur du domaine, qui se joue au premier étage renvoie de facto aux décors peints du rez-de-chaussée de l’édifice, signalant une esthétique « démonstrative » de la fin du XIXe siècle, devant lesquels le visiteur passe inévitablement. L’écart entre ces deux modes d’appréhension du mural détermine pour une part les réalisations contemporaines de Mur/Murs, mais l’irrévérence se fait plus facétieuse et constructive qu’iconoclaste : ainsi d’Olivier Nottellet qui, selon Olivier Delavallade, cherche à « être dans le lieu et un peu à côté ». Et comme l’ensemble des salles du premier étage dispose de murs blancs, la voie y est sans doute plus libre. Pour Nottellet donc, il s’agit d’« affoler l’espace » plus que de le fusionner avec sa peinture, dont la réalisation intervient à la suite d’un arpentage méthodique. Cette mesure toute visuelle et la recherche d’une imprégnation préalable se lisent chez d’autres artistes.

Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le N°66 de la revue Art Absolument: parution le 9 juillet 2015

N°66 - Juillet/Aout 2015

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