Rodin. L’exposition du centenaire

Rodin. L’exposition du centenaire : Homme qui marche, SNBA 1907 1907  bronze ; 213 x 161 x 72 cm  Paris, musée d’Orsay, don de quatre amateurs -  Maurice Fenaille, Victor de Goloubeff, Johanny Peytel et Léon Grunbaum pour le cinquantenaire de la proclamation du Royaume d’Italie, 1911  ©RMN-    Rodin. L’exposition du centenaire : Le Penseur, grand modèle, SNBA   1904  plâtre grommelaqué 182 x 108 x 141 cm  Paris, musée Rodin    Rodin. L’exposition du centenaire : Trois Ombres (exposition G. Petit 1889)   vers 1885-1889  plâtre, sur socle bois ; 97 x 92 x 40 cm   Centre national des arts plastiques, en dépôt au   musée des Beaux-Arts de Quimper   © Musée des beaux-arts de Quimper  Bernard  Galéron   


L'exposition


L’œuvre de Rodin paraît inépuisable car « à chaque génération, les artistes et le public l’ont vu et nommé d’une manière nouvelle ». En 1954, pour Lipchitz, « Rodin est toujours un inconnu, son œuvre la plus audacieuse étant encore enfermée dans ses placards à Meudon, à la différence des sempiternelles œuvres choisies pour ses expositions ». Les artistes se sont progressivement éloignés de ses œuvres iconiques pour mieux considérer l’ensemble de ses techniques. Son goût pour l’assemblage ou la greffe avec figure partielle, fragment ou collage inspire déjà Matisse ou Picasso, et son utilisation de la photographie apparaît prolongée par Brancusi ou Henry Moore. Comme autre voie ouverte, son usage massif du plâtre et la multiplication des épreuves d’une même œuvre ont créé une immense réserve de formes réutilisables explorées plus tard par Germaine Richier ou Fautrier. Si le triomphe du formalisme constructiviste de la première moitié du XXe siècle écarte un temps Rodin, le retour à la figuration à partir des années 1950 et les nouveaux courants expressionnistes américains et nordiques le remettent en valeur.

Extrait de l'article de Pascale Lismonde dans le N°76 de la revue. Parution le 18 mars 2017

Quand


22/03/2017 - 31/07/2017
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