David Nash – The Many Voices of the Trees

David Nash – The Many Voices of the Trees : Vue de l'exposition de David Nash, The Many Voices of the Trees, galerie Lelong, Paris, 2021. © David Nash / Courtesy Galerie Lelong & Co.    David Nash – The Many Voices of the Trees : Vue de l'exposition de David Nash, The Many Voices of the Trees, galerie Lelong, Paris, 2021. © David Nash / Courtesy Galerie Lelong & Co.    David Nash – The Many Voices of the Trees : David Nash. Cube Mass. 2010-20, sycomore brûlé, 73 x 114 x 78 cm. © David Nash / Courtesy Galerie Lelong & Co.    David Nash – The Many Voices of the Trees : David Nash. Blue Stack II. 2020, pochoir au pastel, 30 exemplaires, 102 x 67 cm. © David Nash / Courtesy Galerie Lelong & Co.   


L'exposition


« Tout me vient de lui, de sa forme et de son essence ». Lui, c’est le bois, dont le Gallois David Nash a fait le matériau et le partenaire de sa sculpture depuis la fin des années 1960, allant jusqu’à planter ses propres arbres pour mieux en saisir la croissance et permettre à son œuvre de parler « le bois en tant que langage ». En retour, c’est dans son temps long que son processus de travail se déploie : son exposition à la galerie Lelong regroupe des sculptures entamées parfois il y a plus de dix ans. L’une d’elles s’intitule « Cube Mass », nuage dense de cubes noirs exhumé d’un tronc de sycomore et minéralisé sous l’effet du feu, l’un des outils de Nash. D’autres volumes ressortissent plus de l’architecture (la pyramide élémentaire de « Castle »), et surtout de la colonne, où s’entend l’écho des questions plastiques posées par Brâncusi – que David Nash décrit comme « un héros ». Rondeurs entaillées dans le chêne, les drupes de « Squawk Column » semblent simplement déposées les unes sur les autres, de même que le bronze rougi de « Red Column » prend la forme d’un cairn dont les pierres seraient amoncelées avec la légèreté de feuilles tombés de l’arbre. Cette question très sculpturale d’une pesanteur signifiée autant que modérée se retrouve également dans les travaux graphiques exposés par l’artiste, comme dans les motifs de « Blue Stack II » déposées sur le papier à l’aide d’un pochoir ou un très beau dessin directement lié au bronze de « Red Column ». Du volume au papier, c’est ainsi plusieurs motifs qui apparaissent communs : un autre est cette ponctuation, creusée puis calcinée dans le sequoia de « Holed Red Column », schématique dans le dessin « Cherry », et disséminant une suite de couleurs dans ce rappel des saisons que sont « May » et « July », réalisées en 2020.

Tom Laurent

Quand


11/03/2021 - 30/04/2021
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