Louis Boulanger. Peintre rêveur.

Louis Boulanger. Peintre rêveur. : Louis Boulanger, La Esmeralda défendue par la Sachette, 1831 ©Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey Paris Musées    Louis Boulanger. Peintre rêveur. : Louis Boulanger, Orientale ©Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey Paris Musées    Louis Boulanger. Peintre rêveur. : Louis Boulanger Les Fantômes, aquarelle, 1829, ©Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey Paris Musées    Louis Boulanger. Peintre rêveur. : Louis Boulanger, Le feu du ciel, huile sur toile, 1832, ©Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey Paris Musées   


L'exposition


Poursuivant sa programmation des romantiques hugoliens, la maison de l’écrivain expose cent trente œuvres de Louis Boulanger, leur meneur. Fils de famille, Louis Boulanger (1806-1867) sera pourvu d’un répétiteur de latin, oncle des frères Devéria qui l’ouvrent à la peinture. Ainsi, après ses années d’apprentissage à l’école d’un davidisme tempéré chez Guillon-Lethière, il se verra associé au bouillon de pensée romantique prônant le retour à l’histoire, l’atomisation de la hiérarchie des genres en exigeant la fraternité des arts. Romantique format cinérama, il se fait remarquer au Salon de 1833 en exposant la fin tragique de Mazeppa d’après Byron avant de se heurter à l’intransigeance du jury qui va lui opposer divers refus. Hissant, donc, le sujet littéraire en genre majeur, il devient agent de la réforme qui interdit aux acteurs de s’habiller selon leur guise et, bras droit du baron Taylor, invente le costume de scène véridique, participant ainsi de près aux revers d’Hernani comme aux succès d’Alexandre Dumas. Découvreur de l’Espagne qu’il parcourt avec ce dernier, il signe encore des aquarelles qui se veulent huiles, des portraits vifs d’une intimité délicate et d’impressionnants élans décoratifs pour les églises du retour en grâce de la France des Bourbon. Une belle exposition qui laisse regretter l’absence massive de toiles monumentales du peintre, signe de ce changement de goût qui, du vivant même de Boulanger, devait rembrunir sa carrière.

Extrait de l'article de Vincent Quéau publié dans le N°104 de la revue Art Absolument. Parution le 3 février 2023

Quand


10/11/2022 - 05/03/2023
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