JÉRÉMY LIRON. "Et c’est assez, pour l’instant, qu’une si jolie ombre danse au bord de la fenêtre..."

JÉRÉMY LIRON.    JÉRÉMY LIRON.    JÉRÉMY LIRON.    JÉRÉMY LIRON.   


L'exposition


Les images que vous construisez sont toutes recomposées à la suite de ces déambulations et de ces errances dont vous parliez. Qu’est-ce qui les qualifie ?

Une forme de rêve éveillé. Au début, ce qui m’a beaucoup touché, de manière très mélancolique, c’était cet élan d’utopie du modernisme qui était rattrapé par le réel dans la reconstruction d’après-guerre, les villes nouvelles. Cette forme d’idéal, de recherche de clarté et de spirituel, confrontée au quotidien le plus ordinaire. Ces motifs étaient par ailleurs prétextes à jouer plastiquement avec des questions de plans, de lumière, de découpes franches et nettes qui rentrent en dialogue avec le végétal. À cette expérience s’est mêlée celle de mon enfance dans le Sud. Car il y a également une dimension météorologique, climatique dans tout ça : le fait qu’il y ait ce mistral qui décape tout et qui finit par nettoyer tout ce qui serait de l’ordre de l’anecdote. C’est lui qui dégage le ciel, lequel devient alors un grand aplat bleu. C’est lui qui fait que, l’été, les lumières sont dures et que les ombres sont nettes… La lumière et le vent sculptent le paysage.

Extrait de l'entretien avec Philippe Piguet publié dans le N°106 de la revue Art Absolument. Parution le 17 mai 2023.

Quand


03/06/2023 - 15/07/2023
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