Philippe Cognée. La peinture d'après

Philippe Cognée. La peinture d'après : Vue de l’exposition de Philippe Cognée, La peinture d’après, musée Bourdelle, Paris, 2023. Le Catalogue de Bâle (détail). 2013-15, ensemble de peintures, huile sur papier marouflée sur aluminium, 29,7 x 21 cm chaque. Courtesy de l’artiste et Templon, Pari    Philippe Cognée. La peinture d'après : Philippe Cognée. Le Catalogue de Bâle [d’après Alberto Giacometti]. 2013-15 Huile sur papier marouflée sur aluminium 29,7 x 21 cm Courtesy de l’artiste et Templon, Paris-Bruxelles-New York © Philippe Cognée, ADAGP, Paris 2023 / Alberto Giacometti @ Adagp,    Philippe Cognée. La peinture d'après : Philippe Cognée. Le Catalogue de Bâle [d’après Cindy Sherman]. 2013-15 Huile sur papier marouflée sur aluminium 29,7 x 21 cm Courtesy de l’artiste et Templon, Paris-Bruxelles-New York © Philippe Cognée, ADAGP, Paris 2023 / courtesy Cindy Sherman and Hause    Philippe Cognée. La peinture d'après : Vue de l’exposition de Philippe Cognée, La peinture d’après, musée Bourdelle, Paris, 2023. AMARYLLIS 1, 2 et 3. 2022, encaustique sur toile marouflée sur bois, chaque tableau: 200 x 150 cm. Courtesy de l’artiste et Templon, Paris-Bruxelles-New York © Phil   


L'exposition


Au cœur de l’exposition du musée Bourdelle, son Catalogue de Bâle a beau ne pas reprendre un motif unique, il n’en vient pas moins se frotter à une dimension iconique. Celle de l’art contemporain en l’occurrence. Une vaste suite le constitue : quelque 1 000 petites peintures, exécutées rapidement entre 2013 et 2015, reprenant à même ses pages déchirées le catalogue de la foire Art Basel, emblématique du marché occidental. Car si la démultiplication des Carcasses n’évacuait pas le spectre de celles peintes par Rembrandt ou Soutine, c’est la persistance du caractère unique des œuvres reproduites que vient sonder ce Catalogue de Bâle, appelant dans un même mouvement leur reconnaissance et leur disparation par la peinture. Longue frise au sein d’un dédale de couloirs, l’ensemble étend son entreprise paradoxale – Cognée y met à plat autant qu’en relief la couleur des carrés de Josef Albers, une figure peinte par Lucian Freud ou une tête de Giacometti – jusqu’au vertige. En préambule de ce labyrinthe de « repeintures », comme les nomme Colin Lemoine, qui l’a accompagné pour cette exposition, une ligne de têtes sculptées par Cognée et un triptyque affichant les rayons d’un supermarché rappellent la précocité et la constance de ce jeu du nombre et de l’abondance.

Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le N°106 de la revue Art Absolument. Parution le 17 mai 2023

Quand


15/03/2023 - 16/07/2023
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