Keiji Uematsu. Looking on the past from the future

Keiji Uematsu. Looking on the past from the future : Keiji Uematsu Seeing II - Flower, 1975 série de 3 photographies, Tirage argentique Chaque image : 40 x 50 cm, encadrement : 41 x 51 cm Exemplaire N° 2/4 © Keiji Uematsu courtesy baudoin lebon    Keiji Uematsu. Looking on the past from the future : Keiji Uematsu Touch of spiral branch, 2014 Laiton, 115 x 116 x 6.8 cm, Pièce unique © Keiji Uematsu courtesy baudoin lebon    Keiji Uematsu. Looking on the past from the future : Keiji Uematsu Interval - Three Stones, 1976 série de 3 photographies, Tirage argentique Chaque image : 39,2 x 49,2 cm, encadrement : 40 x 50 cm Exemplaire N° 4/4 © Keiji Uematsu courtesy baudoin leboin   


L'exposition


Souvent associé au groupe d’avant-garde japonais Mono-ha, Keiji Uematsu partage en effet avec les tenants de « l’école des choses » la volonté de faire dialoguer objets naturels et manufacturés. Plus encore, c’est à favoriser le processus sur le résultat de la création que le natif de Kobe s’attache dès la fin des années 1960, y engageant son propre corps sans en faire le centre de son œuvre. Jouant de la mesure que celui-ci peut donner aux choses autant que de la neutralité du regard de l’appareil photographique, Uematsu en fait les instruments de nombreuses tentatives de donner à voir les forces liant et déliant objet et espace, geste et corps. Mais c’est en sculpteur qu’il appréhende ces performances trouvant leur aboutissement sous la forme de polyptyques photographiques ou de vidéos entre 1973 et 1977, tout comme dans ses travaux sur papier et des pièces en volumes s’apparentant à des assemblages précaires ultérieurement. Ainsi d’une pierre, dont il use indistinctement comme d’une cale dans un dessin ou dans une sculpture, la représentant dans le premier cas ou l’utilisant directement dans le second. Car chez Keiji Uematsu, et particulièrement dans ses travaux photographiques, semble tangible l’idée que l’image d’une chose et la chose physique ont les mêmes propriétés. C’est pourquoi la pesanteur, les phénomènes d’attraction, tout le processus qui fait que l’œuvre tient s’y trouvent visibles. Travaillant avec l’artiste depuis les années 1980, la galerie Baudoin Lebon montre donc un ensemble d’œuvres couvrant cinq décennies, dont quatre séries photographiques des années 1970.

Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le N°106 de la revue Art Absolument. Parution le 17 mai 2023.

Quand


13/04/2023 - 03/06/2023
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