Des paysages, des figures - Carte blanche à Olivier Masmonteil

Des paysages, des figures - Carte blanche à Olivier Masmonteil : Sans titre,  2010, technique mixte sur toile, 140 x 150 cm. © Hugo Miserey - Courtesy Galerie Dukan & Hourdequin    Des paysages, des figures - Carte blanche à Olivier Masmonteil : Anne-Laure Sacriste. Femme chevelure 1_2009_carbone sur papier_35 x 40 cm ©Nicolas Pfeiffer    Des paysages, des figures - Carte blanche à Olivier Masmonteil : Clement Bagot. Archipel_2010_130x35x45cm_bois, carton, plexiglas, résine ©de l'artiste    Des paysages, des figures - Carte blanche à Olivier Masmonteil : Duncan Wylie. Stairway, 2010, huile sur toile, 135,5X183cm. © Duncan Wylie   


L'exposition


Sept des huit jeunes artistes réunis par Olivier Masmonteil, dont lui-même, sont des peintres. Ce medium, s’il dispose bien entendu de leur attention particulière, n’a pourtant aucunement leur exclusive en ce qui concerne leurs influences. C’est avant tout une réflexion sur l’imagerie du réel qui se joue dans leurs œuvres respectives. Une prise en compte des simulacres, qui se nourrit de l’essor du monde médiatique et des représentations. Pour autant, ces huit artistes ne font pas œuvre sociologique, ils ne cherchent qu’à traduire leur vérité. L’épuisement du modèle figuré, notamment dans la répétition du paysage et sa déréalisation, tient lieu de signal. S’agissant de la mimesis, elle apparait manifestement hors du coup, laissant plutôt la place à une symptomatique aiguë, celle d’une hybridation des genres inféodée à leur dessein artistique. Des paysages d’Olivier Masmonteil, on indiquera seulement qu’ils sont l’assemblage d’éléments allant des sous-bois de Walt Disney, de photographies, de vidéos parfois, mais surtout la recomposition au sein d’un cadre précis – celui de la toile - de ces emprunts par le peintre trentenaire. En résulte des vues qui du réel ont l’apparence, mais tendent à se situer hors de toute allégation à l’instant. Proprement fictifs, usant de leur caractère fantastique, les personnages zoomorphiques de Grégory Forstner ont la qualité d’indices. Prenant la température, ils nous renseignent sur le présent, par la voie de la fable ; néanmoins, celui-ci est passé par le filtre de la peinture. C’est également dans cet esprit que travaillent Julien Beneyton, Axel Pahlavi, Anne-Laure Sacriste ou Craig Wylie, chacun avec ses spécificités et son univers propre. Duncan Wylie, quant à lui, présente ses peintures où la ruine urbaine se fait l’écho de celle de son médium tandis que les volumes de Clément Bagot se définissent comme des « paysages mentaux ».
Tom Laurent

Quand


17/01/2011 - 27/03/2011
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