Eric Baudelaire, L’anabase de May et Fusako Shigenobu, Masao Adachi, et 27 années sans images

Eric Baudelaire, L’anabase de May et Fusako Shigenobu, Masao Adachi, et 27 années sans images : ANABASES II Vue de l’exposition Galerie Greta Meert, Bruxelles, 2009    Eric Baudelaire, L’anabase de May et Fusako Shigenobu, Masao Adachi, et 27 années sans images : ANABASES II Vue de l’exposition Galerie Greta Meert, Bruxelles, 2009   


L'exposition


Au CAC de Delme, Eric Baudelaire retrace l’histoire politique et personnelle de l’Armée Rouge Japonaise (JRA), groupuscule révolutionnaire toujours en activité, sous forme d’anabase. Apparue dans les textes Xenophon, l’anabase est l’allégorie d’une errance, plus particulièrement celle d’hommes perdus, dans un pays étranger, qui tentent de rentrer chez eux. Il s’agit ici d’un exil de deux japonais entre Tokyo et Beyrouth, durant une trentaine d’année. L’exposition rassemble des sérigraphies monochromes, un livret et une vidéo de paysages contemporains de Beyrouth et Tokyo filmés selon les préceptes du courant fukeiron, dans lequel deux personnages racontent leur vie au sein de l’Armée Rouge Japonaise. D’un côté, May Shigenobu, fille de la fondatrice de la JRA. Née au Liban où le groupe de terroristes avait trouvé refuge, elle vit dans l'anonymat et la clandestinité jusqu’à ses 27 ans et l’arrestation de sa mère au Japon - en 2000. De l’autre, Masao Adachi, cinéaste japonais et fondateur du courant fukérion - volonté de révéler les structures du pouvoir dans des images de paysage -, il rejoint la JRA entre 1974 et 1998, période durant laquelle il ne filme plus. Eric Baudelaire tente donc, à travers cette vidéo d’illustrer - autrement que par des images d’attentats - ces «27 années sans images», grâce aux récits de ces deux témoins privilégiés de cette mouvance radicale japonaise.

Pauline Mirete

Quand


20/05/2011 - 25/09/2011
 Retour     |      Haut de page