Salon d'Automne 2022

Salon d'Automne 2022 : x   

Quand


21/10/2022 - 23/10/2022

La foire



Organisé pour la première fois de son histoire sous les verrières de la Grande Halle de La Villette, le salon presque cent-vingtenaire a pour lui sa grande ouverture à tous les types de créations.

L’histoire du Salon d’Automne remonte à l’année 1903. Alors que l’académisme règne en maître, quelques rebelles qui compteront bientôt parmi les grands noms de l’art moderne décident d’organiser une exposition d’avant-garde. Parmi eux, notamment : l’architecte Frantz Jourdain, Bonnard, Rouault, Vallotton, Vuillard ou encore Matisse. Dès lors, dans les sous-sols du Petit Palais, ce sont des factures novatrices qui se montrent, depuis une peinture qui y trouve son appellation ayant fait florès de fauvisme, avant le cubisme et l’art abstrait ou le surréalisme. Cent dix-neuf ans plus tard, l’ADN de l’événement n’a pas changé, avec toujours cette idée de montrer des productions éclectiques et innovantes, d’offrir de nouvelles perspectives au regard et de promouvoir des artistes au-delà des institutions. Comme à l’accoutumée, collectionneurs et curieux de tous horizons se retrouvent dans ce salon d’artistes où les sections artistiques embrassent tout autant l’architecture que l’art digital, la photographie que la sculpture, avec aussi des gravures et des livres d’artistes, des dessins naïfs et des dissidents de l’expressionnisme, mais également la mode, la musique et la danse au sein d’une programmation événementielle. Résultat : un millier d’œuvres d’environ 900 artistes et toujours du bon et du moins bon, selon les goûts, avec cette année une nouvelle section intitulée Pop Illustration et trois focus : la photographie, l’art singulier et l’art environnemental. Parmi les suggestions séduisantes côté photographie, ne pas y rater les prises de vue de Christophe Meireis, qui présente son travail réalisé sur l’île de Qeshm, dans le sud de l’Iran, où se conjuguent modes de vie traditionnels et modernité. Aussi, les arbres que capte Cidàlia Alves à l’argentique au détour de routes de campagne, ces présences imposantes dont les ramures apparaissent comme autant de chemins de vie possibles, s’épanouissant dans le ciel.

Extrait de l'article de Emma Noyant publié dans le N°103 de la revue Art Absolument. Parution le 14 octobre 2022.


 Retour     |      Haut de page